Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/165

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cœur tranquille ; il en sortit accompagné de son père et baigné des larmes de sa mère et de sa sœur, et maintenant il y revient seul, accablé par ses maux, les mains couvertes de sang, le désespoir dans le cœur. Il a laissé la misérable Laurette, sa sœur jadis adorée, il l’a laissée sous le poids d’une horrible infortune, dans les terres lointaines. Il revient, et sa mère, dont les bras s’ouvrent pour le recevoir, sa mère qui se précipitera sur ses pas au premier bruit de son approche, sa mère lui dira, comme le vieillard de la montagne : qu’as-tu fait de ton père ? Oh ! comment répondre à ces paroles[illisible] terribles ? comment recevoir les embrassemens d’une mère dont on vient d’égorger l’époux, l’époux à qui l’on doit le jour ! Que la vengeance du ciel fut cruelle ! il imprima sur Caïn le signe de l’homicide, et défendit aux hommes de lui donner la mort ; sa mère verra son crime sur son