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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/166

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front, et sa mère lui laissera le fardeau de la vie.

Aspect toujours si doux de la terre natale, lieux du premier amour et des premiers rêves, souvenirs de l’enfance, vous faites à la fois ses tourmens et son bonheur. Tantôt lieux chers et sacrés, vous charmez ses regards ; doux souvenirs ! vous consolez son cœur ; tantôt les plus affreuses images viennent se peindre sur les champs attristés, et dans son âme flétrie. Tour-à-tour il se livre au désespoir et à l’espérance ; hâte ses pas, et tout-à-coup il s’arrête. Que n’est-il encore dans les déserts de l’Arabie, pourquoi la parque ne l’a-t-elle frappé avant qu’il revît la demeure de ses ancêtres, où il n’ose porter ses pas !

Et sa mère, cette tendre mère qu’il redoute et qu’il appelle, sa mère est-elle encore vivante ? ne doit-il pas retrouver tout-à-fait solitaire et désert ce toit jadis habité par l’amour paternel et con-