Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/17

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taient les merveilleuses histoires de tant de héros ou d’amans revenus dans leurs palais ou près de leurs amies, lorsque la mémoire de leur départ était déjà perdue ; elles racontaient les miracles obtenus par l’intercession des saints ou de la Notre-Dame du pays. Que de malades guéris, de morts ressuscités ! L’une de ces discoureuses savait une oraison pour les vapeurs, une autre connaissait un ermite tout-puissant, et le résultat de ces discours était un pélerinage à la chapelle du saint, une oraison dévote sous sa niche, un présent à l’ermite. Il fut enfin reconnu que les processions étaient plus efficaces que les simples pélerinages ; on s’entendit avec les prêtres et les moines de la contrée, on convint du prix, on détermina le minimum de l’offrande, et toutes les cloches furent mises en mouvement pour appeler les fidèles sous les bannières des paroisses.