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river que le jour du tournoi, personne ne voulant attendre dans un bourg inconnu, dénué de ressources ; ils se sont tous rencontrés dans la ville voisine ; les chevaliers font nétoyer leurs armes, les dames préparent leur parure, les écuyers s’exercent sur le cor. Le jour du tournoi, et c’est le lendemain de l’arrivée de Florestan au tombeau de Gabrielle, toute cette troupe leste et guerrière, où se trouvent réunis tout ce que la France, la Provence, l’Occitanie et les champs de Vienne et de Grenoble ont de plus belles dames et de plus braves chevaliers, s’avancera couverte d’armes brillantes ou de riches parures sur les terres du baron. En arrivant dans sa capitale les écuyers sonneront du cor, et quand les chevaliers seront sur la place où la lice est préparée, avant même que les dames soient descendues de leurs blancs palefrois, le chevalier des Mœurs proclamera Gabrielle la plus belle et la