Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/181

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 177 )

plus fidèle ; à ces mots une dame s’adressant aux juges du camp, se plaindra de la félonie du chevalier des Mœurs, et demandera le combat pour son chevalier. Ce chevalier agitera sa lance en s’écriant : Gabrielle est fidèle comme toutes les dames, je l’avoue, mais la mienne est la plus belle ; tous les chevaliers répéteront ce nouveau cri, et le tournoi commencera de suite en l’honneur de la beauté et de la fidélité des dames : ainsi l’ont décidé les belles réunies en cour d’amour.

À côté de la lice s’élève un énorme bûcher, surmonté d’une croix. Trois sorcières, parmi lesquelles se trouve la vieille qui conduisit Gabrielle au sabbat, ont été condamnées au feu. Le jour du tournoi, elles seront amenées au bûcher par le clergé et ses familiers, bannières déployées : tous les dévots se préparent pour assister à cette sainte expédition.