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voyait s’animer peu à peu ; mais craignant la tardive influence de cet air du ciel, où sa vie était attachée, il voulut la sortir lui-même des tombeaux. Hélas ! il n’avait qu’un bras ! Effrayé de sa faiblesse, il se livrait au désespoir, une sueur froide baignait tous ses membres, il n’osait quitter son amie pour hâter les secours promis ; il tremblait de la trouver expirée à son retour, il tremblait de la voir expirer si elle restait plus long-temps sous ces voûtes horribles, il courait à l’entrée des souterrains, et jetait des cris de détresse ; il revenait près d’elle, et tout en cherchant à faire passer dans son cœur la chaleur de sa main, il poussait de nouveau de lamentables cris. Hélas ! ses cris s’arrêtaient autour du cercueil. Il n’y a point d’écho dans les tombes ; la mort ne redit rien.

Cependant l’ange des rêves exécutait sa promesse. Quand Florestan avait perdu tout espoir, sa peine allait finir.