Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/202

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valiers qui viennent de confesser sa fidélité, si bien démentie par elle-même, et curieux de mieux connaître cette belle célèbre, courent après le chevalier des Mœurs ; les écuyers courent après leurs maîtres ; les dames craignant de perdre leurs amans courent après les écuyers et les chevaliers ; en sorte que la moitié de cette foule chevaleresque part aussi vite qu’elle est arrivée ; l’autre moitié critique ou justifie tumultueusement la conduite de Gabrielle. Les hommes la jugent trop cruelle et contraire aux procédés d’usage : les prudes, car il y en avait au tournoi, (où n’y en a-t-il pas ?) disaient tout haut qu’il fallait jeter l’ingrate sur le bûcher des sorcières ; et les autres dames voulant examiner l’affaire, accouraient autour du délaissé, le regardaient un moment, et revenaient en disant tout bas :

Il est bien laid !…