elle devait feindre, peut-être, ce qu’elle ne sentait plus, jusqu’à ce qu’elle eut consolé ton infortune et préparé ton cœur à la lumière de la vérité. Elle a fui, mais je te reste ; je reviendrai près de toi dans les jours d’orage, quand l’épreuve à laquelle te condamne un être au-dessus de moi, sera terminée ; je te consacrerai tous mes soins.
Alors, elle regarde autour d’elle, aperçoit une jeune fille de Lansac, l’appelle, et lui remettant son protégé :
« Émilie, belle Émilie, ton cœur est aussi généreux que tes traits sont aimables. Ton père est serf, mais la noblesse de son âme m’est connue ; il est pauvre, mais il est bienfaisant, il suffit. Il servira son maître malheureux ; c’est là le beau Florestan, c’est ton seigneur, ce guerrier troubadour dont on t’a parlé dans ton enfance, dont tu chantes les romances, je le confie à ta pitié ; adieu