Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/217

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dû pénétrer pendant mon absence dans le château de mes pères : frappons ; ils frappent.

Les chants cessèrent, les bannières s’approchèrent des remparts, des moines se mirent aux créneaux ; on les voyait sur deux ou trois rangs crier, qui va là ?… Le plus près des ponts s’adressant aux serfs, les gourmanda sur leur hardiesse.

Ouvrez, répondit le père d’Émilie, ouvrez ; votre seigneur et le nôtre, arrive de la terre sainte, et revient prendre possession de son château. Nous n’avons, répondit le moine, de seigneur que le comte de Lansac, et nous sommes en prières pour obtenir son retour. Esclave, vois ces saintes bannières, ces croix miraculeuses, ces reliques sacrées, nous les promenons dévotement sur les remparts pour fléchir le doux Jésus et son bien-aimé le bon apôtre saint Pierre, le voyageur apostolique. Dans ces croix il y a des morceaux de la vraie croix ;