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serfs, ou plutôt de ses amis, vers Lansac et le château de ses pères. Émilie ne lui parla point de sa mère, ce silence lui dit assez que sa mère n’était plus ; et à l’approche de ce château, où il avait vécu entouré de tout ce qui fait aimer la vie, et où il allait rentrer seul, pour y vivre seul, ses jambes tremblantes refusèrent de le servir. Enfin, appuyé sur Émilie et sur le père de cette fille, acceptant le glorieux patronage dont l’ange l’avait trouvé le plus digne, il arrive jusques près du pont du château.

Les portes étaient fermées ; l’on apercevait sur les remparts des bannières flottantes, et l’on entendait des chants d’église.

Quel est, dit Florestan, quel est ce spectacle inaccoutumé ? pourquoi des bannières sur les remparts ? pourquoi ces portes fermées ? La nouvelle de mon retour est venue jusqu’ici, et nul n’a