Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/224

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mon cœur, et me dit : Extermine ces sacriléges qui m’osent offrir le sang humain, dans lequel ils se baignent ; purge la terre de ses ennemis et des miens.

Avant de mettre son projet à exécution ; il somma les moines de sortir de son château et de ses terres, d’abandonner ce monastère somptueux qu’ils avaient forcé ses vassaux à construire ; les moines répondirent que le comte de Lansac leur avait permis de faire bâtir cet édifice par un acte en bonne forme, qu’ils exhiberaient quand il en serait temps ; qu’ils étaient propriétaires de tous ses biens, s’il ne revenait les réclamer, lui ou son fils, ou sa fille ; que celui qui leur faisait parler, n’était ni le comte, ni Florestan, puisque Gabrielle elle-même, sa prétendue, n’avait pas voulu le reconnaître ; et enfin, par accommodement, ils lui proposèrent de lui céder au Ciel, par acte authentique,