Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/229

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 225 )

toujours plus riche et plus puissant.

Cette guerre faite à ses biens ne l’effrayait donc point : il savait que les jours de la restitution arriveraient ; mais ce qui l’effrayait, c’étaient les prédications de Florestan. Déjà plusieurs fois attaquée par de semblables déclamations, elle en connaissait le danger, elle ne craignait pas les voleurs, mais la lumière. Déjà s’étaient élevés nombre d’hérétiques. L’an 1000, pour ne pas remonter plus haut, un paysan[1] brisait les images, soutenait que les prophètes n’avaient pas toujours dit de bonnes choses, et criait contre la dîme ; le peuple le regardait comme un envoyé du ciel. En 1017, le sage roi Robert[2], à la suite

  1. Leutard, né à Vertus, près Châlons.
  2. Le Sage, c’est ainsi qu’en parlent les bons auteurs. Mais la reine Constance était bien plus sage encore. Son confesseur étant du nombre des hérétiques condamnés au feu, elle