Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/250

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la plus sûre de se défaire de ce dangereux ennemi ; lui-même concourait à l’accomplissement de leurs désirs. Pour éviter le poison, il refusait toute nourriture, il allait expirer de faim quand le comte de Toulouse parut.

Les moines nièrent en vain la présence de leur prisonnier, il fallut détacher ses fers ; et s’en remettre à la justice du souverain.

Florestan expirait, tourmenté de cette idée que peut-être son père vivait encore, et qu’il ne le verrait point avant de mourir ; car, quelle signification donner à ces paroles : Ton père a retrouvé son fils, tu retrouves un père ! Un moment de plus, et le voile se déchirait ; il avait vécu tant que le malheur l’avait poursuivi ; quand des jours moins funestes semblaient recommencer, il fallait cesser de vivre ! Il espérait pourtant encore ; il espérait en cet ange du ciel qui l’avait suivi dans les tombeaux, pour