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tage et des biens que nous devons à la piété du comte. Partout ses prétentions ont été repoussées. La fille du baron elle-même l’a désavoué. — Moi je l’avoue, répliqua le prince, et je le mets en possession des biens de son père. — Il en est indigne, répondirent les moines… Oui, Prince, continua l’abbé, nous serons les vengeurs de la nature outragée ; s’il est le fils de notre bienfaiteur, nous invoquons la justice du ciel et la vôtre : il a tué son père !…

Ici le théologien prit la parole, et prouva par les lois divines et humaines, les Pères et les Conciles, qu’un parricide ne peut hériter de sa victime.

Il est vrai, répondit la voix mourante de Florestan, il est vrai ; j’ai tué mon père ; mais vous trompâtes ma raison, vous conduisîtes mon bras ; je mérite la mort… mais est-ce à vous de me la donner ! Prince, vous l’entendez, qu’il