Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/257

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vous, c’est un athée, il a dit qu’il n’y avait point de Trinité. Il l’a dit, s’écrièrent tous les moines à la fois. — C’est un déiste ; il a dit que le Pape n’avait pas le pouvoir de lier et de délier. Il l’a dit, répétèrent les moines. — Il a dit que notre sainte mère Église n’avait pas le droit d’excommunier les Rois. — Il l’a dit. — Et qu’il ne fallait pas payer la dîme. Il l’a dit, il l’a dit, crièrent les moines avec une rage extrême. — C’est un therebenthin, un arien, un manichéen, un bérengiste, un scélérat d’hérétique ! qu’il soit brûlé selon qu’il est ordonné par notre sainte mère Église ! Diex el volt ! Prince, ordonnez qu’on le brûle, ou nous prêcherons une sainte croisade contre vous, comme fauteur d’hérésie, et vous serez excommunié, et vos principautés seront livrées en proie ; vous savez qu’il en est déjà question parmi les âmes dévotes.

À ces mots, le théologien se jette à