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et propriétaires d’une riche contrée où ils n’avaient été reçus qu’à titre d’hospitalité.

Telle était la religion de nos pères, les mœurs du bon temps et le bonheur des peuples !

Le comte, Florestan, et sa fille quittèrent la maison de leurs aïeux, comme autrefois Loth, sans se retourner pour y jeter un regard ; maudissant la superstition et le fanatisme, dont leurs malheurs attestaient si bien l’affreuse puissance.

Des richesses de Solyman, ils acquirent de nouveaux champs dans une région plus heureuse alors que celle de la Haute-Occitanie. Ils s’établirent dans le vallon de Cros, auprès de la Fontaine des Rêves, sur le rivage de Lafont ; et là, consolateurs de l’affligé, soutiens des pauvres, ils remplirent la noble tâche imposée à l’homme par le Dieu du ciel, qui le créa à son image, dit Moïse, vou-