Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/262

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 258 )

lant dire par-là, sans doute, que Dieu conçut l’homme bienfaisant, et que l’homme se dégrade quand il cesse de l’être.

Laurette, surtout, la belle et bonne Laurette, mérita la vénération et l’amour de tous ceux qui furent assez heureux pour approcher d’elle. Sa présence était toujours un bienfait, l’espérance marchait devant ses pas et la consolation à sa suite. Sa douce voix, ses yeux tendres et rêveurs, sa beauté mélancolique, sa vertu facile et compatissante, lui conservèrent le nom que Florestan et son père lui avaient donné ; partout on la nommait l’Ange de l’aveugle, ou l’Ange de la Fontaine des Rêves.

Les bons pères, c’est-à-dire l’ex-jésuite et l’ex-dominicain, ont voulu faire voir, et j’ai fait voir avec eux, ce que c’était que la religion de l’Église et le bonheur des peuples, avant que la réforme et la philosophie fussent venues