Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 4.djvu/62

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effroyable, une tête de mort, rongée par les vers, paraît sur un squelette animé. Cette tête se baisse sur la bouche de la malheureuse amante pour lui donner un baiser, tandis que les longs bras du cadavre l’attirent et la pressent… Gabrielle, indignée, repousse le monstre…, et la tête de mort, faisant entendre la voix de Florestan, s’écrie : Ingrate ! c’est toi qui m’as dévoré, et tu me fuis… Elle dit, le monstre chancelle, tombe, et Gabrielle, que cette voix a ramenée à lui, se baisse pour le relever, et ne trouve plus sous sa main que des ossemens affreux et brisés ; plus de Florestan. Mais la terre s’entrouvre, et la tête de bouc sort de l’abîme, et dit, avec un rire diabolique : « Tu es à moi, je suis à toi, je t’accepte et je me donne. Tu l’as vu, j’ai tenu ma promesse ; dans huit jours j’en viendrai réclamer le prix. »

Il s’adresse ensuite à ses esclaves :