Page:Richard - Acadie, reconstitution d'un chapitre perdu de l'histoire d'Amérique, Tome 2, 1916.djvu/206

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suivantes devront être affichées ouvertement dans le Fort, en anglais et en français :

1o Les provisions ou toutes autres nécessités que les habitants du pays apporteront au Fort pour les vendre, devront leur être payées conformément à une libre entente convenue entre eux et les acheteurs.

2o « Aucun officier sans mandat, ni soldat, ne pourra présumer la liberté d’insulter ou d’offenser, en quelque façon que ce soit, aucun des habitants du pays, lesquels, en toutes occasions, doivent être traités comme les sujets de Sa Majesté, et relèvent des lois de la Province, soit pour la protection, soit pour la punition. Quand arrivera la saison de pourvoir le Fort de combustible, vous signifierez aux habitants, par l’entremise de leurs députés, que c’est le bon plaisir de Son Excellence qu’ils apportent au Fort la quantité de bois nécessaire : quand cela sera fait, vous leur remettrez des reçus attestant de la quantité qu’ils auront fournie, lesquels reçus les autoriseront à venir réclamer le paiement de leur compte à Halifax. »

P. T. Hopson.

« Halifax, 15 décembre 1752[1]. »


Cet ordre devait avoir pour objet d’annuler ou de modifier des ordres antérieurs : c’était là, nous semble-t-il, sa seule raison d’être. Il équivalait à ceci : dans le passé, les Acadiens n’ont pas été traités sur le même pied que les autres sujets de Sa Majesté ; à l’avenir, ils le seront. Vous ne leur prendrez plus rien de force ; ils auront comme les

  1. Nova Scotia Arch. Akins, p. 197-8.