Page:Richard - Acadie, reconstitution d'un chapitre perdu de l'histoire d'Amérique, Tome 2, 1916.djvu/304

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« 1o Le commandant, officiers, état-major et autres employés pour le roi et la garnison de Beauséjour, sortiront avec armes et bagages, tambour battant.

2o La garnison sera envoyée directement par mer à Louisbourg aux dépens du roi de la Grande-Bretagne.

3o Pour les Acadiens, comme ils ont été obligés de prendre les armes sous peine de perdre la vie, on leur pardonnera pour le parti qu’ils viennent de prendre.

4o La garnison sera pourvue de provisions en quantité suffisante pour lui permettre de se rendre à Louisbourg.

5o La garnison ne portera point les armes dans l’Amérique pendant l’espace de six mois.

6o Les termes ci-devant sont accordés, à condition que la place sera rendue aux troupes de la Grande-Bretagne, aujourd’hui, à sept heures du soir, le 16 juin 1755. »

(Signé) Robert Monckton[1].


Cette capitulation entraînait également celle du Fort Gaspereau, sur la Baie Verte. Ce dernier n’était défendu

    capturé par les sauvages qui s’apprêtaient à le scalper, lorsqu’il fût arraché de leurs mains par un Acadien nommé Brassard, et conduit au Fort où il fût traité avec beaucoup d’égards. »

    Cf. à ce sujet Journal of col. John Winslow, in Coll. of N. S. E. S. for 1884, vol. IV, page 149. — Murdoch II, 264 et seq. D’après Murdoch, c’est un nommé Beausoleil qui arracha Hay des mains des sauvages. — Parkman. Montcalm and Wolfe. I, 260. — Pichon, dans son fameux Mémoire que nous citons plus loin, parle des nommés « Brossards, dits Beausoleil ». — C. F. T. II, p. 130.

  1. Can. Arch. N. S. (1894) P. 205. B. T. N. S. H. 303, H. 304. Le MS. original — fol. supra — met en note : « Pièce omise dans le volume des Archives. »

    Sur la capitulation de Beauséjour. Cf. A. C. Île Roy. C. G. 1775, vol. 35. M.