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humain, retarder de quelques jours l’exécution d’une commune sentence, nous nous empressons d’en donner crédit à Lawrence : c’est le seul qu’il ait jamais manifesté. En réalité, il n’agissait ainsi que parce qu’il savait que les transports nolisés n’arriveraient pas tous en même temps, et qu’il pourrait, à raison de la distance, opérer à Beauséjour huit ou quinze jours plus tôt, sans jeter l’alarme dans les établissements de la péninsule.

Dans ses instructions à Winslow, à Murray et à Handfield, Lawrence entre dans les plus amples détails :

« Si vous avez, dit-il à Winslow, embarqué des habitants avant l’arrivée du préposé aux vivres, (M. Saul,) vous pourrez, s’il y a nécessité, faire distribuer à chaque personne 5 livres de farine et une livre de porc pour chaque semaine[1]. » « Vous recevrez aussi des vaisseaux de Boston en nombre suffisant pour transporter mille personnes, à raison de deux par tonneau.

« Destination des vaisseaux assignés au rendez-vous dans le bassin des Mines :

« Pour la Caroline du Nord, un nombre suffisant pour transporter à peu près cinq cents personnes.

« Pour la Virginie, un nombre suffisant pour transporter mille personnes.

« Pour le Maryland, un nombre suffisant pour transpor-

    tard, » il y a ceci : « cela ressemble à la faveur du pêcheur à la ligne du bon Lafontaine : « À quelle sauce voulez-vous être mangés ? » — disait-il à ses poissons captifs. » — Il n’est rien de tel dans La Fontaine. Nous avons cru que ces deux vers de la fable : Les Poissons et le Cormoran : « Un jour plus tôt, un jour plus tard, ce n’est pas grande différence, » convenaient très bien à cet endroit, c’est pourquoi nous les y avons insérés, au lieu d’une citation imaginaire.

  1. Cf. Akins. P. 272. — Arch. Can. (1905. Tome ii. App. B. P. 70,) (Voir aux Appendices de ce chapitre.)