Page:Richard - Acadie, reconstitution d'un chapitre perdu de l'histoire d'Amérique, Tome 2, 1916.djvu/431

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tion fut traduite en français par un nommé Beauchamp, marchand de Piziquid[1]. Elle se lit comme suit :


« Le lieutenant-colonel John Winslow, écuyer, commandant des troupes de Sa Majesté, à la Grand-Prée, à la rivière des Mines, à la rivière aux Canards et autres endroits adjacents, etc.

« Aux habitants du district de la Grand-Prée, rivière des Mines, rivière aux Canards, etc., y compris les vieillards, les jeunes gens et les adolescents.

« Attendu que son Excellence vient de nous faire connaître ses dernières volontés au sujet des propositions qui ont été faites récemment aux habitants et que nous avons reçu ordre de vous en faire part nous-mêmes ; car Son Excellence désirant que tous soient mis au courant des intentions de Sa Majesté, nous a enjoint de vous les communiquer telles qu’elle les a reçues :

« En conséquence, j’ordonne et enjoins strictement par les présentes à tous les habitants, y compris les vieillards, les jeunes gens ainsi que ceux âgés de dix ans, des districts susmentionnés et autres districts, de se réunir à l’église de la Grand-Prée, le vendredi, 5 courant à trois heures de l’après-midi, afin de leur faire part des instructions que nous sommes chargés de leur communiquer. Je déclare qu’aucune excuse, de quelque nature qu’elle soit, ne sera acceptée et que le défaut d’obéissance aux ordres ci-dessus entraînera la confiscation des biens et effets.

  1. Le MS. original — fol. 579 — porte la note suivante : « Nous croyons qu’il faut lire Deschamps au lieu de Beauchamp. Deschamps, qui fut plus tard juge, était alors, croyons-nous, commis chez Mauger à Pigiquit. Winslow, qui était étranger, a dû se tromper ; de fait, nous en sommes à peu près certain. »