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informerez immédiatement par un messager, mais vous ne devrez pas pour cette raison retarder l’embarquement.

Bien qu’il soit permis aux habitants d’emporter avec eux leurs effets, il faudra cependant ne pas les laisser encombrer les vaisseaux de choses inutiles. Après avoir embarqué les habitants et leurs lits, s’il reste de l’espace pour autre chose, vous pourrez leur permettre d’emporter des objets qui ne causeront pas trop d’embarras.

Vous informerez les capitaines qu’ils doivent avoir une provision d’eau suffisante lorsqu’ils mettront à la voile, c’est-à-dire qu’ils devront s’assurer que toutes leurs barriques ont été bien remplies.

Je vous envoie aussi la formule d’une circulaire adressée aux gouverneurs du continent.

Je suis monsieur,
votre humble et
obéissant serviteur.
Chas. Lawrence.


Service de Sa Majesté. Au colonel Winslow, et en son absence, au capitaine Alexander Murray.


Formule de la circulaire envoyée aux gouverneurs du Continent.
Service spécial de Sa Majesté.
Caroline du Nord.


À l’honorable Arthur Dobbs, écuyer, capitaine général et gouverneur pour Sa Majesté de la province de la Caroline du Nord en Amérique ou au commandant en chef en exercice, de la dite province.


Halifax, Nouvelle-Écosse, 11 août 1755.


Monsieur, — Le succès de l’entreprise de chasser les Français des endroits qu’ils avaient empiétés dans cette province, a eu un effet tel que j’en ai profité pour soumettre les habitants français de cette colonie aux volontés de Sa Majesté et du gouvernement ou les contraindre à quitter le pays. Ces habitants ont eu la permission de rester en possession de leurs terres, à condition de prêter le serment d’allégeance dans l’intervalle d’une année après le traité d’Utrecht, par lequel cette province fut cédée à la Grande-Bretagne. Ils ont toujours refusé de se soumettre à cette condition, sans la promesse écrite du gouverneur, qu’ils ne seraient pas appelés à prendre les armes pour la défense