diens était déjà sous séquestre. Depuis longtemps, il n’était plus permis de circuler d’une paroisse à l’autre sans être muni d’un passe-port : celui qui avait été accordé à Moïse de Les Derniers était formulé comme suit :
« Par Alexandre Murray, Ecr., commandant des troupes de Sa Majesté à Piziquit. Permis au porteur, Moïse de Les Derniers, d’aller à Grand-Pré, à Rivière-aux-Canards et aux Habitants, chercher des chevaux pour l’usage du lt-gouverneur, lesquels chevaux le porteur devra amener à ce Fort.
« À tous les intéressés. Le nombre des chevaux ci-dessus mentionnés est de six[1]. »
Le second passe-port ayant trait à la même mission est daté du 4 septembre et est signé de Winslow :
« Par John Winslow, Ecr., Lieutenant-Colonel et Commandant des troupes de Sa Majesté à Grand-Pré, Rivière aux Canards, etc.
« Permis au porteur, Moïse de Les Derniers, de traverser vos lignes, à raison de services spéciaux qu’il est chargé de rendre à son Excellence le gouverneur Lawrence ».
« Donné sous mon sceau au camp de Grand-Pré le 4 septembre 1755.
« À tous les intéressés[2]. »