Page:Richard - Acadie, reconstitution d'un chapitre perdu de l'histoire d'Amérique, Tome 3, 1916.djvu/151

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vait leurs armes, emprisonnait leurs délégués, la population d’Halifax murmurait contre ces actes arbitraires. Notre opinion est basée sur l’ordre suivant, lequel, pensons-nous, avait trait au blâme que les injustices commises par Lawrence avaient suscité parmi les citoyens de cette ville. Cet ordre est daté du 4 juillet 1755, le lendemain même de l’emprisonnement des premiers délégués acadiens : « Étant donné que des personnes intrigantes, mal disposées, cabaleuses et malicieuses ont, méchamment, et avec l’intention d’usurper le pouvoir à leur profit, inventé et publié de faux et scandaleux rapports, retombant sur l’autorité et l’administration du gouvernement, et ayant pour objet d’invalider les lois de la province, etc. etc., — afin de prévenir de la façon la plus efficace de tels criants abus, il est résolu par le lieutenant gouverneur et le Conseil, et cette résolution a force de loi : — le où les personnes qui, après la promulgation de cet acte, oseront, par des paroles ou par des écrits, méchamment et avec réflexion, publier ou colporter des rapports ou des insinuations propres à jeter du discrédit sur l’administration du gouvernement, le ou les personnes commettant ces offenses[1] seront considérées comme factieuses, séditieuses, et méprisant tout bon ordre, et obligées de comparaître durant le prochain terme de la cour et d’y subir leur procès : Si elles sont trouvées coupables, elles devront pour la première offense verser un cautionnement de trente

  1. Ce document est tiré du Can. Fr. (II. 145-6, pièce XCVI, soua le titre, Various extracts of Dr. Brown’s MS. — Dans le MS. original d’Acadie — fol. 675 — la citation se termine ici, après les mots the person or persans so offending shall etc. etc. — Un trait au crayon renvoie à la marge où le traducteur a mis cette note : « C’est dommage qu’on ne sache pas la sanction. » — Nous donnons toute la pièce.