Page:Richard - Acadie, reconstitution d'un chapitre perdu de l'histoire d'Amérique, Tome 3, 1916.djvu/212

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saient dans les plaisirs d’une joyeuse hospitalité. Comme ils avaient du bois en abondance, leurs maisons étaient toujours confortables. Les chansons rustiques et la danse étaient leur principal amusement[1]. »

Nous n’aurions que peu de chose à ajouter à ce tableau des mœurs acadiennes. Dans ses lumières comme dans ses ombres, nous le savons à peu près fidèle, et comme nous ne désirons rien d’autre que la fidélité et la vérité, cela nous suffit. Il y a loin, très loin, de ces témoignages aux phrases décousues que Parkman a puisées ça et là ! Et il est si rare que l’historien ait à son usage des matériaux qui réunissent, au même degré que ceux-ci, les conditions voulues pour inspirer confiance et respect. En effet, les circonstances qui ont donné lieu à leur élaboration sont uniques : ils étaient destinés à figurer dans l’histoire que Brown avait en préparation. Cet homme qui, par l’élévation du caractère, mérite d’être placé à côté d’Haliburton et de Murdoch, avait jeté les yeux autour de lui pour s’assurer qui étaient ceux sur qui il pouvait le plus compter pour se renseigner en

  1. Le MS. original — fol. 726 — porte le renvoi suivant : « Collections of N. S. H. S. vol. II, p. 132, « et ajoute : » Voici ce que nous détachons d’une lettre adressée au duc de Nivernais, le 2 décembre 1762 : » « Les Acadiens vivaient comme les anciens patriarches au milieu de leurs troupeaux, dans l’innocence et l’égalité des premiers siècles. Tous ceux qui les ont connus parlent encore avec attendrissement de leurs vertus et de leur bonheur. »

    La version anglaise d’Acadie ajoute au renvoi du MS. concernant la provenance de la lettre de Brook Watson ces mots : This is taken from Casgrain’s translation. En effet, cette traduction se trouve au bas des pages 115-116 du Pèlerinage… Dans les Coll. of N. S. H. S., la lettre de Watson, qui est datée de Londres, 17 juillet 1791, va de page 129 à page 134 du vol. II. Quant à l’extrait de la lettre au duc de Nivernais. Cf. Pèlerinage… Appendice no. 14, où cette lettre se trouve reproduite en grande partie, d’après Arch. des Aff. Étrangères, Paris.