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APPENDICE V


(Extrait du MS. inédit de Mgr Richard)


LES RICHARD


La piété filiale me fait un devoir de consacrer à la mémoire de mes ancêtres paternels un chapitre spécial dans mes recherches. Mais ils portent un nom si répandu par tout le pays, que je ne puis ne pas embrasser dans un coup d’œil général, cette nuée de compatriotes, héritiers d’un nom illustre dans l’histoire, et que je vois épars dans les villes et les campagnes, livrés au commerce, à l’industrie, à l’agriculture, aux professions libérales.

Je trouve des Richard à Montréal, à Québec, à l’Ange-Gardien, au Château-Richer, à la Baie St-Paul, à St-Valier, à Ste-Foye, à la Pointe-aux-Trembles, à Boucherville, à vingt autres endroits. D’après les recherches faites par Mgr Tanguay, ils descendent de plus de vingt souches différentes, venus de tous les points de la France et arrivés successivement au Canada de 1669 à 1776.

La Normandie, la Bretagne, le Poitou, la Champagne, la Touraine, le Limousin, les villes de Paris et de Lyon ont tour à tour envoyé des Richard au Canada. Mais c’est la Saintonge qui paraît en avoir fourni le plus fort contingent.

Les uns étaient soldats, d’autres charpentiers, celui-ci notaire, celui-là meunier ; le plus grand nombre cependant étaient agriculteurs. Il y eut même un prêtre missionnaire, François Richard, S. J., mort desservant de la cure de Batiscan en 1751.

On couvrirait de grands in-folios, si l’on voulait seulement citer leurs noms avec celui de leurs femmes et de leurs enfants. Mais il n’entre pas dans mon plan de suivre les développements des branches canadiennes de la famille Richard. J’aurai assez à faire de montrer ceux de la branche acadienne à laquelle je tiens par mon ascendance directe.

Quoique, depuis mon bisaïeul jusqu’à mon père, les alliances aient été contractées avec des canadiennes, je suis cependant demeuré acadien par le caractère et par le cœur ; et, aujourd’hui que mes études m’ont mis en état d’appré-