CHAPITRE SEPTIÈME
Lorsque l’on jette un regard d’ensemble sur les comptes-rendus de Armstrong touchant la question du serment, sur sa lettre aux Lords du commerce concernant ses négociations à Annapolis, son autre lettre aux mêmes personnages pour leur relater l’insuccès de la mission qu’il avait confiée à Bennett, ses instructions à Robert Wroth, et le rapport circonstancié dressé par ce dernier, selon la recommandation que son maître lui en avait faite, l’on comprend que les Seigneurs anglais se soient sentis pris d’impatience et de dégoût en face de tant de bouffonneries administratives, de ridicules et inutiles menées. La grotesque comédie jouée par Wroth avait mis un comble à toutes les sottises que l’on avait amoncelées. Il fallait en finir, relever la dignité du gouvernement si gravement compromise par Armstrong, et tâcher de résoudre d’une manière définitive, et dans un sens aussi raisonnable que possible, cette éternelle question acadienne.
Les Lords du commerce s’adressèrent donc pour cela à Richard Philipps, qui demeurait toujours gouverneur en titre de la Nouvelle Écosse. Ce ne fut pas sans regret que Philipps consentit à s’éloigner de Londres, où les gros ap-