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Page:Richard - Acadie, reconstitution d'un chapitre perdu de l'histoire d'Amérique, Tome I, 1916.djvu/350

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Or, voici le texte de la requête que les habitants de ces mêmes régions présentèrent à de Gannes, lequel avait été chargé par le gouverneur de l’Île Royale, Du Quesnel, d’aller relever Du Vivier devant Port-Royal, avec ordre de passer l’hiver aux Mines :

« À M. de Gannes, chevalier, capitaine d’infanterie, commandant des troupes et des sauvages alliés, actuellement dans la Province.

« Nous, les soussignés, agissant au nom des habitants des Mines, de rivière Canard, de Piziquid, et des rivières avoisinantes, vous prions humblement de vouloir bien considérer qu’encore qu’il ne vous fût pas difficile, à raison des

    besoin. » — « Du Vivier, dit Parkman, had looked for help from the Acadians of the neighboring village, who were French in blood, faith and inclination. They would not join him openly, fearing the consequences if the attack should fail ; but they did what they could without committing themselves, and made a hundred and fifty scaling ladders for the besiegers. » — « Ainsi accueilli, continue Ferland, Du Vivier s’avança jusqu’aux environs du Port Royal, au commencement de septembre. Il s’était flatté que tous les Acadiens prendraient les armes contre les Anglais. Duquesnel lui avait promis de lui envoyer deux vaisseaux, mais il ne le put faire ; comme la saison était avancée, et qu’il n’y avait pas d’espérance que Port-Royal put être pris, le gouverneur de Louisbourg envoya le Sieur de Gannes de Falaise, pour relever Du Vivier. Port-Royal avait reçu des renforts, tandis que les Français se trouvaient sans vivres ; d’ailleurs, la plupart des sauvages s’étaient déjà retirés. Sur ces entrefaites, (octobre 1744) les habitants des Mines envoyèrent à de Gannes une humble requête dans laquelle ils le suppliaient de faire retirer les sauvages et les troupes. Toutes ces considérations pesées, de Gannes ordonna à Du Vivier de lever le siège, et reprit la route de Louisbourg avec son détachement. » Hist. du Canada. Tome II, ch. XXX, p. 460-61. Parkman. A Half-Century of Conflict, vol. II, ch. XVIII, A Mad Scheme, raconte au long, et avec des détails de son invention, cette expédition de Du Vivier contre Annapolis. Il remarque que Du Vivier descendait du fameux La Tour ; il dit aussi que, tandis que ce commandant attendait les secours que lui avait promis Du Quesnel, « he kept the Acadians at work in making ladders and fire-arrows », p. 63. Parkman tient absolument à faire passer les Acadiens pour traîtres à leur serment de fidélité. La suite du chapitre montrera ce qu’il faut penser de ses assertions. — En 1705, Du Vivier avait épousé, en Acadie, Marie Muis, de Pomboncoup. En 1707, d’après un doc.