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forces que vous commandez, de vous procurer par vous-même les grains et les viandes que vous et M. du Vivier avez réquisitionnés, il nous serait presque impossible, quant à nous, de vous fournir toutes ces choses, en tout, ou même en partie, sans de grands risques pour notre propre subsistance, car les moissons n’ont pas été aussi bonnes que nous l’avions espéré. Nous espérons, Messieurs, que vous ne voudrez pas nous plonger, nous et nos familles, dans une ruine totale ; et nous comptons que, par sympathie pour nous, et pour ne pas nous exposer à périr, vous retirerez vos sauvages et vos troupes de nos districts.

« Nous vivons sous un gouvernement doux et paisible, et nous avons les meilleures raisons de lui garder fidélité. Nous espérons donc que vous aurez la bonté de ne pas nous en séparer, et que vous nous ferez la faveur de ne pas nous

    conservé aux Arch. de la Marine, l’on voit que « François Du Vivier, enseigne des vaisseaux de Sa Majesté et capitaine d’une compagnie franche de la marine, en garnison au fort royal de l’Acadie, et dame Marie Muis, son épouse » avaient vendu à Jean-François Flanc une maison et un pré sur le bord de la rivière du Dauphin. » (Cf. Rameau. Une Colonie. Pièces justificatives, IIIe Série n. IX). De Gannes est l’auteur d’un mémoire intitulé : « Observations sur les erreurs de la relation du Siège de Port-Royal… faites sur de faux mémoires par le révérend Père Charlevoix. » Parkman. Half-Century… Vol. I, ch. VII, p. 155, en note. Parkman, à ce propos, renvoie à l’édit, anglaise de Charlevoix : — History and general Description of New France, by Charlevoix, translated from the original edition and edited with notes by Dr. John Gilmary Shea (New York, Francis P. Harper, 1900). C’est en note de la page 227 du vol. V, de cet ouvrage que Shea mentionne le Mémoire de Gannes sur le siège de Port-Royal ; il s’en sert, dans les pages qui suivent, pour corriger à chaque instant le récit de Charlevoix. Au livre XVIe de son Histoire, page 269 et page 271, de l’édition in-16o de Didot, (Paris, 1744), Charlevoix parle de de Gannes, comme ayant prêté main-forte à M. de Villebon pour la défense de Maxoat, en 1696 : « M. de Villebon avait déjà mis son fort en assez bon état, il fit encore travailler le reste du jour à de nouveaux retranchements, en quoi il fut parfaitement secondé par son frère, par M. de Gannes, un de ses officiers… » « Sur le midi le Sieur de Falaise arriva de Québec, ayant fait une diligence extrême pour avoir part à la défense de Maxoat, dont il avait appris le siège en chemin. »