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Nous regrettons d’avoir eu à traiter avec rigueur ces deux derniers historiens, mais l’évidence avec laquelle nous est apparue leur mauvaise foi nous en faisait une obligation. Comme nous n’avançons rien sans preuves, le public jugera par lui-même de la valeur des motifs qui nous ont inspiré à cet égard. Nous nous exposons sans doute à des représailles que nous sommes du reste en mesure de pouvoir repousser victorieusement. Malgré toutes nos recherches pour nous rendre maître de la question, il est possible que nous ayons pu nous tromper sur quelques points, laisser de

    ces régions lointaines. En 1851 parut sa Conspiration de Pontiac ; en 1856, il donna un essai de roman sous le titre Vassal Morton. Il avait épousé, en 1850, Catherine, fille du docteur Jacob Bigelow, de Boston. Madame Parkman mourut en 1858. Vers cette époque, Parkman eut une crise de santé qui dura longtemps et qui faillit prendre une tournure fatale : il était menacé de perdre, non-seulement la vue qu’il eut toujours très faible, mais la raison. Il alla à Paris consulter des spécialistes qui ne lui donnèrent pas grand espoir de guérison. De retour dans son pays, il se fit floriculteur et obtint en cette qualité une sorte de célébrité. Les forces lui ayant été rendues, il recommença à voyager, et à préparer le grand ouvrage qu’il méditait depuis longtemps et auquel il a donné le titre général de La France et l’Angleterre dans l’Amérique du Nord. Car Parkman s’était toujours destiné à l’histoire. Il alla plusieurs fois à Paris consulter les archives et les savants ; à diverses reprises, il visita aussi le Canada, Québec, Montréal, la Nouvelle-Écosse ; il y était allé en 1856 notamment ; il y retourna en 1873 et parcourut maintes fois la région sise entre Québec et le lac George. C’est vers la fin de la guerre de Sécession qu’il commença à donner les monographies qui ont fait sa gloire et qui toutes se rangent sous la rubrique que nous avons indiquée plus haut. Voici ces ouvrages dans l’ordre de leur apparition : The Pioneers of France in the New World (1865) ; The Jesuits in North America (1867) ; The Discovery of the Great West (1869) ; The Old Regime (1874) ; Count Frontenac and New France under Louis XIV (1877) ; Montcalm and Wolfe (1884) ; A Half Century of Conflict (1892). Francis Parkman mourut dans sa résidence de Jamaica Plains, près Boston, le 8 novembre 1893, près de deux ans avant la publication de Acadia.

    Cf. American Literary Masters, par Léon H. Vincent, (Boston and New York, Houghton, Miflin and Co. 1906.) p. 379 et seq. et surtout A Life of Francis Parkman, par Charles Haight Farnham, Boston, Little, Brown and Co. 1909.)