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Page:Richard - Le véritable conducteur aux Cimetières du Père La Chaise, Montmartre, Mont-Parnasse et Vaugirard.djvu/163

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Près de cette pierre, un tombeau, décoré d’une couronne civique, renferme encore la dépouille mortelle d’un courageux défenseur de nos libertés, de Stanislas Girardin, dont la reconnaissance publique se fait journellement un devoir d’environner la tombe.

Sur le marbre funèbre, on aperçoit, à quelques pas, l’image d’un des plus grands peintres de notre siècle, de Giraudet, enlevé trop tôt aux arts dont il était un des plus fermes soutiens.

Près d’un homme de cette réputation, la tombe du neveu du savant auteur du jeune Anacharsis, de M. Barthelemy, parait un peu pâle ; mais en se rappelant les vertus et la bonté de son cœur, on ne peut se dispenser de lui donner un soupir de regrets.

Les amateurs des arts donnent en passant un coup d’œil d’admiration et un mot d’éloge à l’élégante couronne sculptée sur le monument de bon goût, élevé à la mémoire de M. Gossuin, ancien membre, presqu’inaperçu et inapercevable de l’assemblée constituante.


XXXVIe DIVISION.


Que de noms immortels se pressent encore dans cette enceinte !

Les yeux sont d’abord frappés de l’aspect d’un vaste monument où l’architecture et la sculpture ont développé tous les trésors de leur art. C’est lui qui renferme les restes mortels d’un homme dont la France s’honore. M. le duc Decrès, ancien ministre de la marine ; sa vie n’est qu’une suite d’actions brillantes ou utiles. Les bas-reliefs de son tombeau représentent les deux faits d’armes où son intrépidité brilla de l’éclat le plus vif. En 1782, on le voit alors simple garde du pavillon, affronter les feux du canon ennemi pour porter un cable destiné à remorquer le Glorieux, désavitaillé dans le combat livré aux Anglais, le 13 avril, sous les ordres de M. de Grasse ; on lui dût la conservation de ce vaisseau ; l’autre représente un trait de courage