Page:Richard - Le véritable conducteur aux Cimetières du Père La Chaise, Montmartre, Mont-Parnasse et Vaugirard.djvu/206

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Taisons-nous ; n’essayons pas d’exprimer l’émotion mélancolique que l’on ressent après avoir lu ces vers sur la pierre funèbre ; il est des sentimens que l’on éprouve avec force, et que l’on ne rend jamais que faiblement ; répétons pour toute réflexion :

Adieu ! comme la fleur qui se dessèche et tombe,
Le soir d’un jour brulant a vu finir mon sort ;
Et notre bon pasteur écrivait sur ma tombe :
Olivier ! ne plains pas la douleur qui s’endort.


XLIXe DIVISION


Nous remarquons dans cette division, la tombe consacrée à M. Sabatier de Cabre. Cet abbé, qui fut le premier à demander en 1789, la convocation des états généraux, ne s’attendait guère aux terribles résultats que cette mesure, qui paraissait si simple devait avoir par la suite ; mais s’il a vu le mal, il a vu le bien aussi ; car décédé depuis 1814, il a vu tous les Français unis et confondus sous le même bouclier.

Plus loin, en descendant le long du mur, nous rencontrons la tombe de madame de Montmenard, sur laquelle nous ne lisons pas sans émotion le distique suivant :

Dors en paix dans le ciel, objet de notre amour,
Attends-nous aujourd’hui, demain ce n’est qu’un jour.


Le DIVISION


Saluons d’abord la tombe de M. Clavier. Un de ces vils mortels que flétrira l’histoire, le pressait un jour de voter la mort dans le procès de Moreau, afin de fournir au premier consul l’occasion de faire grâce ; et qui nous fera grâce à nous-mêmes, respond le courageux magistrat. Cet acte de fermeté lui couta sa place ; mais il s’en consola dans la retraite, entre les lettres et quelques amis.

Plus loin, madame de Montic a fait graver sur la