Page:Richard - Le véritable conducteur aux Cimetières du Père La Chaise, Montmartre, Mont-Parnasse et Vaugirard.djvu/82

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devant, dans une autre enceinte un peu plus étroite. Ces tombes sont en marbre blanc, sculpté avec un goût exquis ; et toutes portent le nom de quelqu’un de la famille Desmousseaux.

A quelques distance, de là, on remarque la tombe où repose Antoine. Beauvais ; il mourut le 17 juillet 1825. Voici son épitaphe :

A peine vingt printemps ont passé sur sa tête,
Et déja la lumière est ravie à ses yeux ;
Elle a porté ses coups, la mort, que rien n’arrête
Malgré nos prières, nos vœux.
Bon fils et bon ami, tendre et généreux père,
Chacun de nous eut voulu partager
Les maux que l’amitié n’a pu que soulager.
O restes précieux que renferme la terre,
Ton souvenir est gravé dans nos cœurs,
Et l’amitié l’arrose de ses pleurs !

L’épitaphe que l’on va lire marque la place où dort pour toujours Antoine-Marie Pierre, fort à la halle, mort le 26 décembre 1827, à l’âge de 34 ans.

Par ses rares vertus il embellit sa vie ;
Il recueillit le fruit d’une honnête industrie.
Bon père, bon époux, il chérit ses enfans
Et mit à leur bonheur ses soins les plus constans :
Ici de leur douleur ils consacrent le gage,
Son exemple est pour eux le plus bel héritage.

On conviendra que ce n’est pas encore trop mal raisonner pour des esprits qui ne doivent pas être forts sur le chapitre de la versification.

Plus haut nous rencontrons la pierre sous laquelle est renfermé Augustin Despréaux, mort à l’âge de 67 ans, le 19 juin 1824. On y voit ce joli quatrain :

Repose en paix, dans ta sombre demeure,.
Ton cœur jamais ne se reprocha rien ;
Repose en paix : sur toi l’amitié pleure ;
Repose en paix : tu n’as fait que le bien.

A côte de lui est son fils, François Isidore