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préhendé de me donner un peu de peine, tandis que je suis sure de pouvoir soulager du moins son cœur, par les tendres consolations de l’amitié ? Non, ma Lucie, croyez-moi, quand je n’aurois pas assez de générosité, j’ai assez d’amour propre pour ne pas m’exposer aux tourmens d’un remords si vif. Ainsi, comptez de voir bien-tot votre

Henriette Byron.

LETTRE IV.

Miss Byron à Miss Selby.

À Londres, 24 janvier.

Nous arrivons. Il n’a rien manqué à l’agrément de notre voyage. Vous vous imaginez bien que M. Greville et M. Fenwick étoient à notre premiere pause. Ils avoient eu soin de nous tenir un dîner prêt. Mais ils vous rendront compte eux mêmes de toutes leurs attentions.

Ils ont renouvelé tous deux la menace de me suivre à Londres, si je m’y arrête plus d’un mois ; c’est porter trop loin la bonté. Vous voyez que leurs quinze jours sont prolongés du double.

Monsieur Fenwick, ayant trouvé l’occasion de m’entretenir seule pendant quel-