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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 2, 1763.djvu/148

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Histoire

suis point. Mais vous aurez la bonté, quand vous le souhaiterez, de m’accorder une heure d’entretien dans votre cabinet.

Miss Grand. Non, non. Continuez, je vous prie. Il n’y a personne ici qui ne me soit très-cher. Il faut que tout le monde entende ma justification ou ma Sentence. De grace, Monsieur, reprenez votre récit. Pourquoi s’est-on levé ? Miss Byron, faites-moi le plaisir de vous asseoir… Je crois que j’ai tort. Mon Frere vous a priés tous de prendre pitié de moi en silence, si vous me trouvez coupable. Peut-être aurois-je besoin en effet de votre pitié. Je vous supplie, Monsieur, de m’apprendre ouvertement ce que vous savez de mes fautes.

Sir Ch. Très-chere Charlotte, j’en sais assez pour les faire sentir à votre cœur. Je me garderai bien d’aller plus loin. Ne vous imaginez pas, ma chere Sœur, que je veuille prendre un ton de Censeur avec vous. Mais…

Miss Grand. (L’interrompant avec une agitation extrême.) Mais quoi, Monsieur ?

Sir Ch. Mais vous auriez fait mieux… Cependant je souhaite d’avoir été trompé sur ce point, & de ne pas trouver que ma Sœur ait tort.

Miss Grand. Hé bien, Monsieur, on ne vous a point trompé, si l’on vous a dit… (en paroissant chercher ses expressions.)

Sir Ch. Qu’il existe un homme pour lequel vous avez du goût, malgré…

Miss Grand. (L’interrompant.) Malgré