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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 2, 1763.djvu/376

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Histoire

à ses soins, dans leur Maison de Florence. La Marquise y consentit, & sa fille n’y fit pas d’opposition. Les deux Familles vivoient dans une étroite amitié, & la réputation de l’Angloise étoit bien établie. Clémentine partit pour Florence, avec les trois Dames.

Permettez, Mademoiselle, que pour abréger mon récit, je remette encore ce détail au Docteur Barlet. Madame Bemont pénétra jusqu’à la racine du mal, & se hâta d’en informer la Famille. On se détermina, sur les nouvelles instances du Seigneur Jeronimo, à se gouverner par cet avis. Clémentine fut assurée qu’on auroit de l’indulgence pour tous ses désirs. Ce fut alors qu’elle en fit l’aveu. Cette déclaration l’ayant beaucoup soulagée, elle retourna plus tranquille à Boulogne. Toute la Famille conclut à rappeler le Précepteur. Les propositions qu’on devoit faire à cet heureux homme furent réglées de concert ; mais on attendoit à s’expliquer avec lui, qu’il eût vu Clémentine, & c’étoit manquer de prudence.

Il étoit alors à Vienne. Jeronimo le félicita dans sa Lettre, avec toutes les expressions d’un cœur tendre & pénétré de reconnoissance, qui croyoit avoir enfin trouvé l’occasion de s’acquitter. Il lui faisoit entendre que les conditions seroient au-dessus de ses espérances, il vouloit dire, apparemment, pour la fortune. L’Ami, pour lequel on marquoit tant de considération, ne put manquer d’y être extrêmement sen-