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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 2, 1763.djvu/377

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du Chev. Grandisson.

sible. Cependant, comme il connoissoit Clémentine & sa Famille, il craignit qu’on n’eût de la peine à s’accorder sur l’article de la Religion & de la résidence. Cette idée lui laissa des doutes, & l’obligea de suspendre ses résolutions.

Il se rendit à Boulogne. On lui permit, à son arrivée, de voir Clémentine, en présence de sa Mere. Qu’il trouva de charmes dans la noble franchise de l’une & de l’autre ! Qu’il fut touché des tendres embrassements de Jeronimo, qui ne fit pas difficulté de lui donner d’avance le nom de Frere ! Le Marquis n’eut pas moins d’empressement à le reconnoître pour son quatriéme Fils. On proposa de joindre une grosse dot, aux biens qui étoient assurés à Clémentine par les dispositions de ses deux Grands-Peres. La cérémonie du mariage ne devoit être différée que jusqu’à l’arrivée de mon Pere, qu’on vouloit engager à faire le voyage d’Italie, pour augmenter la joie par sa présence.

Je ne m’étendrai point sur le reste. Il fut impossible de convenir des moyens. Je devois renoncer formellement à ma Religion, & fixer mon établissement en Italie, avec la liberté seulement d’aller passer, de trois ans en trois ans, quelques mois dans ma Patrie, & d’y mener une seule fois leur Fille, si son inclination l’y portoit, pour le tems qu’ils se réservoient de pouvoir limiter.

Quel dut être mon chagrin, de me voir