nant vers son Mari, croyez-moi, Mylord, joignons-nous ensemble contre cette Étrangere, qui ose se mêler de nos tracasseries domestiques. Henriette, Henriette, a-t-elle ajouté, je ne vous pardonnerai jamais votre derniere leçon.
C’est ainsi, ma chere Lucie, que s’est terminée cette puérile querelle. Ce qui me chagrine uniquement, c’est que dans la conclusion il n’y ait point eu assez de dignité de la part de Mylord. La joie de son cœur éclatoit si vivement sur ses levres, que l’impertinente Charlotte a laissé voir de tems en tems par différentes marques, qu’elle s’applaudissoit d’être nécessaire à son bonheur. Mais, Lucie, ne l’en estimez pas moins : car elle a mille charmantes qualités.
Ils m’ont engagée à passer le reste du jour avec eux. Émilie s’est réjouie de leur réconciliation. Son cœur se faisoit voir dans les témoignages de sa joie. Si je pouvois l’aimer plus que je ne fais, elle m’en donneroit de nouvelles raisons chaque fois que je la vois.
(Nota.) Les Lettres suivantes contiennent le récit des adieux de Miss Byron à tous ses Amis de Londres avec de longues réflexions sur leurs caracteres. Elle fixe le jour de son départ & sa route. Mylord L…, Mylord G… & leurs Femmes, doivent l’accompagner pendant une partie du chemin. Elle a pris congé des Dames Italiennes, qui se proposent d’aller promener leurs chagrins dans les Provinces d’Angleterre. Deux longues