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du Chev. Grandisson.

ainsi je ne vous dis rien d’un homme, à qui j’ai tant d’obligations.

On souhaiteroit que je vous écrivisse avec un peu de force sur un certain sujet, dont je ne désavoue pas l’importance ; mais je réponds que je ne puis, que je n’ose, & que je n’en ferai rien.

Cher Ami, ne cessez jamais d’aimer votre Jeronimo. Votre amitié rend la vie digne de mon attachement. Elle a fait ma consolation, lorsqu’il ne m’en restoit plus d’autre, & que l’ombre de la mort étoit répandue autour de moi. Vous serez importuné par mes Lettres. Mon plus cher, mon plus fidele Ami, mon Grandisson, adieu.

LETTRE LXXXIX.

Clémentine au Chevalier Grandisson.

même date.

Que votre Lettre de Lyon m’a fait de plaisir, cher & bon Chevalier ! Mon cœur vous en remercie. Cependant sa reconnoissance seroit encore plus vive, si je n’avois pas observé dans votre stile un air sombre, & des efforts pour le déguiser. Quel seroit mon chagrin d’apprendre que vous souffrez à mon occasion ! Mais ne rappellons point ces idées. J’ai des plaintes à vous faire.