Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 4, 1763.djvu/368

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
162
Histoire

Selby. Seulement, je vous demande en grace qu’il n’aille pas plus loin. Avec quelle joie j’apprends que le jour est fixé pour Lucie, & que son cœur n’a pas moins de part à ce choix que le plaisir de vous obéir ! Elle ne doit pas regretter l’éloignement, si c’est en Irlande qu’elle doit faire sa demeure. C’est le privilege des hommes de traîner leurs femmes après eux. Sir Charles regarde ce voyage comme une promenade. Dans le dessein, où il est d’améliorer les terres qu’il y possede, il lui rendra de fréquentes visites ; & vous ne doutez pas que son Henriette ne l’accompagne volontiers, s’il lui en fait la proposition. Pour vous, ma chere Grand-Maman, je sais que toute partie de la Grande-Bretagne, où vos Amis sont appelés par le devoir, est Northampton-Shire. Cependant la Grand-Mere de Lucie sera privée de sa Petite-Fille : mais il lui en reste d’autres ; & d’ailleurs Mylord Reresby est un homme de si bon naturel, qu’il ne se hâtera point de la quitter. Sir Charles s’attend bien, que l’heureux couple ne nous donnera pas moins d’un mois, avant que de s’éloigner d’Angleterre. Puisse, puisse le 24 de Mai apporter autant de bonheur à Lucie, que j’en dois au 16 de Novembre !