Page:Richelet - Dictionnaire françois, 1759, P1, A-D.djvu/208

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Afsaffine. adj. Si beau qu’il fait languir, soupirer, U mourir amoureusement. (Vifage aflaflin. Voit. poëf. Beaux yeux affaflins, foïez plus doux, ou bien nargue de vous. Scar. pocf. Que dit-elle de moi, cette gente affafline ? MolUrc.)

Assassinant, Assassinante, adj.

[ Gravis, moUfius. ] Ce mot, au figuré, est fatirique, & veut dire, ennuUux, fatigant. (Un compliment afsajjinant, une douceur, une honnêteté, une civilité afsafsinante. Ce sont des rédites afsafsinantes.)

Assassinat,l./". [ Cœ des ex Improvifo, ex insidi$2s. ] Meurtre commis en trahison & de dessein formé. (Un cruel, un horrible affaflinat. Commettre un affaflinat.)

+. Afsafsinat. Meurtre galant & amoureux. Perte. (H s’étoit caché toute sa vie pour faire cet affaflinat. Voit. poëf. Je crains quelque afiaffmat de ma liberté. Mol. Précieuses.) Assassinateur,lot. Celui quituë une personne en trahison & de dessein formé. La plupart des bons écrivains defaprouvent ce mot, & il n’est pas d’usage. Voyez U P. Bouhours, Doutes, pag. 13. & 14.

Assassiner, v. a. [ îmerlmère, trucidare ex improvifo, ex insidi$2s. ] suer en trahison, & de dessein formé. (Henri III. se fentant blessé par son affaffm, & vosant son sang couler, s’écria : Ah ! malheureux, que t’avois-je fait pour me venir affaffmer ? Journal de Henri III. pag. 14J-)

•f. Jfsafsiner, v. a. Il se dit en riant, & en parlant d’animaux qu’on tuë à la chasse. (Il portoit un grand fusil, dont il avoit affaffmé plusieurs pies. Scar. Rom. comique, t. 1.c. t.).. Afsafsiner, v. a. [Detrahère.] l’entre dans des façons de parler, où il signifie autant que médire. (C’est là qu’on afsafsine les absens à coups de langue. Scaron, Rom. t. 1. c.

☞) Afsafsiner, v. a. [ Gravem ac mokfum, efse. ] Dans le comique il signifie aussi fatiguer, incommoder, ennuïer, faire bâiller à force d’ennuis. (Us afsafsinent les gens de leurs de leurs ouvrages. Mol. crit.se. 6.) Afsafsiner, y. a. _ Vexare. ] Faire souffrir cruellement, acabler de chagrin & d’ennuis. Afsafsiner, se dit aussi par raillerie. (II est de ces maris que la jalousie afsafsine. Main. poéf. Ne m’aflàffinei point, je vous prie, Par les sensibles coups d’un soupçon outrageux. Afsafsiner, se dit encore par exagération, pour outrager, excéder de coups, quoique la mort ne s’enfuive pas. On dit, on l’a afsafsine de coups. Il a rendu plainte contre ceux qui l’ont afsafsine.

•j-. Afsafsiner, v. a. Il se dit aussi en parlant Samour. C’est faire mourir amoureusement ; mais en ce sens il est un peu comique. Vôtre >e^xè afsafsine. Voit.pois Ses regards affaffment tout le monde. Scar. poéf.)

Assation,// _Uflio.’Terme de Pharmacie. Coftion des médicamens & alimens dans leur propre suc, & sans addition d’aucune autre liqueur. { Le cassé se prépare par afsation.)

ASS

AVT. s. m. [ Aggrefsio, oppugnatio. ] h’Afsaut est une ataque vive & violente, faite à une brèche des murs d’une Ville, soit par le bélier, soit par la fappe à la manière des anciens ; soit par le canon, par les mines, ou par tout

ASS.

autre moyen. Il faut distinguer l’efcalade, ou ataque d’infusie, del’aflaut. on insulte un poste, un camp retranché, on ne le prend pas d’afsaut. Lorsqu’on s’est rendu maître d’une place par escalade ou par une attaque d’emblée, on ne doit pas emploïer le terme d’afsaut, qui supose toujours une brèche. Voyez les Remarques du Chevalier Folard sur Polybe. (Mener, monter à l’affaut. Emporter d’affaut. Donner l’affaut à une place. Prendre par affaut. Prendre d’affaut.) |3" Malherbe afestoit certains termes qu’il mettoit souvent en œuvre improprement. Dans le Poëme des Larmes de Saint Pierre : Cet assaut comparable à l’éclat d’une foudre, Pousse & jette a’un coup ses défenses en poudre. Et ailleurs :

Ce n’est pas en mes vers qu’une amante abufée Des apas enchanteurs d’un parjure Thésée, Après l’honneur ravi de sa pudicité, Laissée ingratement en un bord solitaire. Fait de tous les assauts que la rage peut faire Une fidèle preuve de l’infidélité.

L’on dit livrer, donner un afsaut, & non pas, faire un afsaut, si ce n’est chez les Maîtres d’Armes. Malherbe a parlé plus juste dans les Stances où on lit ce vers :

Non, non, quelques assisuts que me donne l’envie. Un afsaut comparable à l’éclat d’une foudre. La comparaison est-elle juste ? Le simple éclat de la foudre n’a pas de raport aux funestes éfets qu’elle produit, ni au ravage qui est la fuite d’un affaut.

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Afsaut. s. m. Ce mot signifiant une ataque vive & violente, est quelquefois pris figurément, & veut dire dans son sens figuré, une prise promte & subite, vive & foudaine.

(L’amant qui gagne un cœur plus vite qu’il ne faut, A se voir trompé se hazarde.

Les cœurs que l’on prend d’affaut, Sont de fort difficile garde.

La Su^e, Reçut il, t. pan.)

Afsaut. Terme de Maître d’armes. [ Impetus, impressio. ] Combat de deux personnes à coups de fleuret.

☞ aire affaut contre quelcun.). Afsaut. [ Provocatio. ] Combat d’esprit.

☞ aire aflaut de réputation contre quelcun. Scar. Ut. Faire affaut de zélé avec quelcun.) AssAZOE, l / Herbe qui croît dans l’Aoisfmie, & qui a une si grande vertu contre le venin, qu’on prétend que son ombre seule assoupit les vipères.

8f, A S S E c, quand un étang est pêche, il reste sans eau, & l’on dit en Breffe, que l’étang est en afsec.

Asserteum. Drogue dont il est fait mention dans le Tarif de la Doisane de Lyon.

AssÉcuTiON,// [ Consécutio. ] Terme de Droit Canon, qui se dit de l’obtention d’un bénéfice. (Un premier bénéfice est vacant par Vafsécution du second, quand il y a incompatibilité entr’eux.)

AssÉEUR ou AssEVEUR, selon quelques-uns. s. m. { Qui trihuta dattribuit. ] Mot d’usage dans les dressions, pour signifier un Collesteur de tailles dans les Paroisses de la campagne. (Ce paisan a été nommé pour faire la charge d’Afséeur & CoUeûeur.)

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