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LA MORT DES DIEUX
Une Satyresse embrasse
Jéhovah, qui s’embarrasse
Dans les cheveux d’une Grâce.
Diane d’un bond soudain
Cabriole comme un daim
Entre les genoux d’Odin.
Junon dans Bouddha s’empêche,
Et, l’empoignant par sa mèche,
Roule sous lui tête-bêche.
Enlacée au bœuf Apis
Cérès tire sans répits
Ce qu’elle prend pour un pis.
Avec la crosse papale
Minerve d’un coup s’empale.
Un dieu nègre en devient pâle.
Vénus à Jésus se pend.
La Vierge comme un serpent
S’enroule aux cuisses de Pan.