pour venir retrouver un père qu’elle ne connaissait pas ; sa souffrance, en voyant son père si peu généreux, si abruti par la discipline et la boisson.
Et ses regrets, ses désirs, ses chagrins, toute sa vie, passèrent peu à peu dans le cœur de Jean et de Marius. Ils pleurèrent ensemble, et ils fondirent leurs cœurs en joignant leurs mains.
— Sais-tu ? dit un soir Jean à Marius, eh bien ! je l’aime tout plein, cette petite Jeanne.
— Bah ! répondit Marius, et moi aussi. Comme ça se trouve !
IV
UNE POULE SURVINT…
Ils dormirent peu la nuit suivante. Ils pensaient à Jeanne. Chacun cherchait à se persuader que lui seul était véritablement amoureux, et pouvait être réellement aimé.
— Il n’est pas possible, pensait Marius, que Jean Pioux aime aussi vivement que moi. Que diable ! Jeanne n’est pas un poids de vingt kilos. Qu’est-ce