Chez toi l’on se rue en cuisine,
Ô banquier, roi de l’univers.
De partout l’on t’emmagasine
Pêches, raisins, fraises, pois verts,
Même au temps des plus durs hivers.
Pourtant tu mangerais morose
Si les fleurs manquaient aux couverts.
On vit sans pain ; pas sans toi, rose.
Toi, qu’affame notre lésine,
Vieux pauvre, aux tas d’ordure ouverts
Ta faim avec les chiens cousine,
Parmi les détritus divers,
Os, trognons, lambeaux pleins de vers.