Tiens, cent sous ! Que ton cœur s’arrose
D’eau d’af qui le foute à l’envers.
On vit sans pain ; pas sans toi, rose.
Le long des murs noirs de l’usine,
Avril rit dans les mâchefers.
Sous le rideau de ma voisine
J’aperçois des bouquets offerts.
La mignonne chante au travers,
Rose, en dépit de la chlorose
Que lui font les jeûnes soufferts.
On vit sans pain ; pas sans toi, rose.
ENVOI
Prince, les sots et les pervers
Disent que ça suffit, la prose.
Mais le monde a besoin des vers.
On vit sans pain ; pas sans toi, rose.