Page:Richer - Anatomie artistique, 1.djvu/115

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
103
MUSCLES DU TRONC ET DU COU.

Profondément caché au centre de l’organisme, ce muscle joue un rôle physiologique fort important dans l’acte de la respiration, mais sur lequel nous n’avons pas à nous étendre ici.


§ 2. — Région antérieure.


Grand droit de l’abdomen. (Pl. 51, fig. 2.)


Insertions : en bas, au pubis ;

En haut : a) à l’appendice xiphoïde ;

b) Aux cartilages de la septième, de la sixième et de la cinquième côte.

Le muscle grand droit confond ses insertions supérieures avec celles du grand pectoral.

Situés de chaque côté de la ligne médiane, les deux muscles grands droits, légèrement écartés à la partie supérieure, se rapprochent complètement au-dessous de l’ombilic. Ils sont donc séparés par un sillon faisant suite au creux épigastrique, plus large supérieurement, et descendant jusqu’à l’ombilic au-dessous duquel il disparaît. Le bord externe du muscle grand droit, limité par un second sillon, fait saillie sur l’aponévrose du grand oblique.

Le muscle est divisé transversalement par des intersections aponévrotiques qui circonscrivent des quadrilatères charnus dont la saillie est très appréciable. Ces intersections sont en général au nombre de trois, la plus basse est située au niveau de l’ombilic. Il existe quelquefois dans la région sons-ombilicale l’indice d’un quatrième sillon transversal.

L’intersection aponévrotique la plus élevée se continue avec le sillon qui borde sur les côtés la saillie des fausses côtes, de telle sorte que l’extrémité supérieure du muscle comble l’angle formé par l’échancrure antérieure du thorax et transforme pour ainsi dire son aspect ogival en plein cintre. Sur le nu, la saillie qui, sur les côtés, est formée par le rebord des fausses côtes, au lieu de se prolonger comme sur le squelette jusqu’au creux épigastrique, se continue en haut et en dedans avec le relief formé par l’extrémité supérieure du muscle grand droit qui paraît, à ce niveau, bien plus appartenir à la poitrine qu’à l’abdomen.

Cette forme cintrée a été bien comprise et parfois même exagérée par les antiques.

Action. — Ce muscle est fléchisseur du tronc.


Pyramidal de l’abdomen. (Pl. 51, fig. 2.)


Petit muscle triangulaire, situé à l’extrémité inférieure du muscle grand droit et étendu du pubis à la ligne blanche.