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FORMES EXTÉRIEURES DU TRONC.


Article IV. — BASSIN.


Le bassin présente : en avant, une région étroite et médiane, le pubis ; en arrière, les fesses très saillantes en ce sens ; en dehors, l’articulation de la hanche.


§ 1. — Pubis.


La région dit pubis repose sur l’os du même nom, la peau y est généralement doublée par de la graisse qui atténue les formes osseuses. Elle est ombragée de poils. Région d’ordinaire très saillante chez la femme. Elle est limitée en haut par un sillon transversal qui va rejoindre les plis des aines et forme avec eux l’échancrure antérieure du bassin. Sur les côtés, elle est bordée par les sillons des cuisses, qui remontent vers les aines. Elle est de forme triangulaire, et son angle inférieur porte les organes de la génération. Dans le sillon étroit que présente le bassin par en bas, on observe d’abord les attributs des sexes, puis le périnée, et en arrière l’anus dans la rainure interfessière.


§ 2. — Aisne.


Le pli de l’aine sépare la cuisse de l’abdomen. Il se dirige obliquement, de l’épine iliaque antérieure et supérieure, au pubis. Dans la station droite, la cuisse étendue sur le tronc, le pli de l’aine est représenté par un sillon large et superficiel. Mais dans la flexion, il prend l’aspect d’un pli profond qui n’est pas sans analogie avec le pli de l’aisselle, lorsque le bras retombe le long du corps. Le pli de l’aine répond au ligament de Fallope dont il suit exactement la direction. Il est maintenu par des trousseaux fibreux qui unissent la face profonde de la peau, à son niveau, au ligament sous-jacent. Ces trousseaux fibreux sont les analogues du ligament suspenseur de l’aisselle que nous étudierons plus loin. Au-dessus du pli de l’aine, proémine la surface arrondie de l’hypogastre. Au-dessous de lui un méplat, souvent vivement éclairé, répond au psoas iliaque qui se réfléchit, à ce niveau, pour gagner son insertion profonde au petit trochanter. Le pli ou sillon de la cuisse, très accentué chez les gens gras et généralement très visible chez la femme, naît, en dedans, de la rainure qui sépare la cuisse du pubis ; il contourne la racine du membre en suivant une direction très légèrement ascendante, pour se terminer, en dehors, à quelques travers de doigt au-dessous de l’épine iliaque. Il est, à ce niveau, marqué d’une dépression qui répond à l’écartement des deux muscles : couturier et tenseur du fascia lata ; c’est la fossette fémorale, que nous retrouverons en étudiant la cuisse. Il forme avec le pli de l’aine situé au-dessus de lui un