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OSTÉOLOGIE ET ARTHROLOGIE.


Article V. — SQUELETTE DU TRONC EN GÉNÉRAL. — SON ACTION SUR LES FORMES EXTÉRIEURES. (Pl. 16, 17 et 18.)


Toutes les pièces osseuses que nous venons d’étudier en détail constituent, par leur réunion, le squelette du tronc, sur lequel nous devons maintenant jeter un coup d’œil d’ensemble. La colonne vertébrale en forme le centre ; elle repose sur le bassin et soutient la tête par son extrémité supérieure ; sur ses côtés et vers son milieu s’attache la cage thoracique, dont l’extrémité inférieure n’est distante de la crête iliaque que de 4 à 5 centimètres.

La colonne vertébrale maintient les proportions en hauteur du torse, pendant que le thorax dont la largeur n’atteint pas celle du bassin, détermine, suivant son degré de développement, l’ampleur ou l’étroitesse de la poitrine. La cage thoracique est terminée en forme de cône à son extrémité supérieure, et c’est par l’adjonction, sur ses côtés, du squelette de l’épaule que le torse prend supérieurement l’élargissement latéral que l’on désigne vulgairement sous le nom de carrure des épaules. L’omoplate appliquée sur la partie postérieure du thorax, en dehors de la ligne formée par l’angle des côtes, s’étend en hauteur de la deuxième à la huitième côte ; son bord spinal est dirigé à peu près verticalement. On a fait remarquer que la distance qui sépare les deux omoplates est à peu près égale au bord spinal, qui aurait lui-même la même longueur que la clavicule. Sans être d’une grande rigueur, ces mesures peuvent être de quelque utilité pratique. Le bassin termine par en bas le squelette du tronc. De son développement dépend la largeur des hanches et les modifications des formes qui, dans cette région, différencient les sexes.

Les mesures de hauteur du tronc sont déterminées par les dimensions de la colonne vertébrale que nous avons déjà données. (Voyez page 22.) Quant aux mesures de largeur, elles se réduisent sur le squelette aux deux diamètres transverses bi-acromial et bi-iliaque. Le premier s’étend de l’extrémité de l’acromion au même point du côté opposé. Le second mesure la distance qui sépare les deux crêtes iliaques. Chez l’homme, le diamètre bi-acromial est en moyenne de 32 centimètres, et le bi-iliaque de 28 centimètres. Chez la femme, les rapports sont renversés à cause de la prédominance des mesures de largeur du bassin le diamètre bi-acromial est de 29 centimètres, et le bi-iliaque atteint 30 centimètres. Ces chiffres, d’ailleurs, n’ont guère d’intérêt que pour l’étude. Ils mettent bien en valeur les mesures de largeur qui caractérisent les sexes. Mais, sur le modèle, le tronc ne va pas sans la racine des membres, et ses diamètres, en largeur, se mesurent aux têtes humorales et aux grands trochanters. Or, le rapport de ces deux diamètres, bi-huméral et bi-trochantérien, est de