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SQUELETTE DU MEMBRE SUPÉRIEUR.


Articulation radio-cubitale inférieure.


Les surfaces articulaires sont à l’inverse de celles de l’articulation supérieure. C’est le radius qui fournit une petite cavité sigmoïde, contre laquelle vient s’appliquer la tête du cubitus. Mais cette tête du cubitus n’est articulaire que dans les deux tiers de son pourtour environ, et les os sont maintenus en contact par le ligament triangulaire disposé transversalement au-dessous de la tête cubitale. Ce ligament s’attache par sa base au radius, à l’angle qui forme la facette cubitale avec la facette carpienne, et par son sommet à la portion externe de l’apophyse styloïde du cubitus.

Une membrane interosseuse comble en outre l’espace entre les deux os de l’avant-bras, excepté en haut et en bas. Elle s’attache aux bords interosseux des deux os.


§ 3. — Articulation du coude, ou articulation huméro-cubitale. (Pl. 22, fig. 2.)


Surfaces articulaires. — A la partie interne, la grande cavité sigmoïde du cubitus se moule exactement sur la trochlée humérale, qu’elle embrasse dans la moitié de son étendue environ, pendant que, en dehors, le condyle huméral est en rapport avec la cupule du radius.

Ligaments. — Une capsule assez lâche entoure l’articulation en avant et en arrière. Le contact des os est maintenu par de solides ligaments latéraux. Le ligament latéral interne, en forme d’éventail, va de l’épitrochlée au bord interne de l’olécrane et de l’apophyse coronoïde, et le ligament latéral externe se rend de l’épicondyle au ligament annulaire, sans aucune insertion au radius.

Mécanisme des articulations du coude et de l’avant-bras. — L’articulation du coude est une véritable charnière, et les mouvements ne sont possibles que dans une seule direction. La flexion qui rapproche l’avant-bras du bras n’est limitée que par la rencontre de l’apophyse coronoïde avec la cavité coronoïdienne, et l’extension, qui met l’avant-bras dans le prolongement du bras, est arrêtée par la rencontre du bec de l’olécrane avec le fond de la cavité olécranienne.

L’axe de rotation est transversal, et non perpendiculaire à l’axe de l’humérus ; il est incliné de haut en bas et de dehors en dedans. Il en résulte que, dans l’extension, la main s’éloigne du plan médian du corps, l’avant-bras formant avec le bras un angle obtus ouvert en dehors, tandis que, dans la flexion, la main se rapproche de la ligne médiane, l’avant-bras formant avec le bras un angle très aigu.

Pronation et supination. — On désigne ainsi les mouvements de rotation de l’avant-bras sur son axe et qui sont la conséquence du déplacement des deux os radius et cubitus.